Sa passion, c’est d’abord une histoire de famille. La culture de fleurs, on l’a dans le sang, explique fièrement Sarita Seenauth. «Nou bann gran paran ti pe fer li paski mo pense akoz nou res dan enn bon clima. Donc nou inn kontinier li kuma enn tradition pou la fami», confie celle qui était auparavant une femme au foyer.

Et qui s’occupait d’abord de sa famille, plus particulièrement de ses fils d’Ashwin et Joshan. «Kan bann zanfan inn vinn impe gran, monn decid pou lans moi dan sa caryer la.»

Et là, c’est la consécration. Elle se donne à fond dans son nouveau métier. Elle commence par travailler de la maison. Puis, ouvre sa propre boutique, Paradis Floral, à Beau-Bassin. C’était il y a 14 ans. Les occasions ne manquent pas pour qu’elle fasse montre de ses talents.

Après la Journée de la femme célébrée au Mahatma Gandhi Institute, elle a, par exemple, orné le stade Anjalay dans le cadre du 45e anniversaire de l’Indépendance. «Mo santi mwa vraiman fier ki pandan 4 laner consekitif mo pe gagne bann kontrau nivo minister pou montre mo talan», déclare cette habitante de Moka.

Pour honorer ce dernier contrat, Sarita Seenauth confie n’avoir pratiquement pas dormi pour la présentation. «Sa levenmant la ti vraimen importan ek sirtou avek tousa personalite la.» Il lui a fallu près d’une semaine pour tout finaliser.

Elle a même dû embaucher quatre autres personnes pour l’aider. Ce qui la motive ? Ses clients, ses deux enfants et son époux, Omduth. Omduth Seenauth est d’ailleurs également dans la culture des fleurs. Sa passion, cela fait désormais près de 25 ans que Sarita Seenauth l’exerce.

«Mo konten fler ek mo konten fer mo travaye avek enn plaizir. Mo pann mem realiser ki letemp finn passer», lâche-t-elle. Et elle a déjà un autre objectif en tête : agrandir sa petite entreprise afin d’améliorer le service et la qualité. Et puis pourquoi pas, que ses fils prennent la relève…